Le tapir terrestre en parcs zoologiques

L'alimentation

Les parcs zoologiques se doivent de se rapprocher au maximum de l'alimentation qu'auraient les animaux dans leur milieu naturel. Etant herbivores, les Tapirs se nourrissent dans la nature de centaines d'essences végétales différentes. Fournir une telle diversité est impossible. Pour palier a cela une ration spécifique est établi pour les tapir en captivité; elle est sensiblement identique dans tous les parcs zoologiques.

Pour établir correctement une ration alimentaires il faut bien connaitre l'animal concerné. Les herbivores sont divisées en deux catégories :                                                                                                                                             

Celle-ci est composée principalement de légumes. Dans la nature les tapirs se nourrissent parfois de baies ou de fruits, cependant ceux que l'on trouve en Europe sont destinés à la consommation humaine et sont sélectionnés pour être très sucré. Ces fruits ne peuvent alors pas être intégrés dans la ration alimentaire des tapirs car une excès de sucre quotidien pourrait impacter leur santé.

Tout les herbivores ont besoin de fourrage. Il en existe différents types, les deux principaux utilisés dans l'alimentation en captivité sont le foin et la luzerne. Le foin composée d'herbes séchées est donné aux herbivores Grazers tandis que la luzerne faite de feuilles séchées est plus adaptés aux folivores. Les tapirs ont donc accès a de la luzerne a volonté jour et nuit.

Des granulés Browser vont alors faire partie de leur ration alimentaire; ils sont composés de végétaux compressés et ont une haute teneur en fibre. Les tapirs étant folivores ces dernier sont adaptés à son alimentation. 

les Grazers soit paisseurs qui consomment l'herbe au sol                                                                                                                                                                                  

les Browsers autrement dit brouteurs qui se nourrissent de feuille ou de pousses directement arrachés sur les plantes                                                                                                                                                                           

L'alliance de la luzerne et des granules permettent de pallier la manque de branchages et de garantir un apport en fibre et végétaux suffisant. En effet bien que l'apport en branches fraiches soit essentiel et fait le plus régulièrement possible, il est parfois impossible selon les saisons. Pour éviter ce manque, les parcs zoologiques ont développé différentes techniques au fil des années; tel que la congélation ou l'ensilage. 

La ration alimentaire d'un animal est très importante, elle doit être bien réfléchi; les aliments doivent être de bonnes qualités nutritives et elle est adaptées en fonction de l'âge, du sexe et des préférences alimentaires de l'animal. Et oui comme nous ils n'aiment pas tout !

Voici quelques exemple de rations alimentaires pour les tapirs en captivité : 

L'habitat

Le milieu de vie des animaux en captivité correspond a leur enclos extérieur et leur bâtiment intérieur. Ils doivent répondre aux différents besoins de l'espèce concernés . Pour guider les parcs zoologiques, l'AZA (association of zoos and aquariums) a rassembler toutes le informations nécessaires et imposent des standards minimums pour le bon maintien en captivité des tapirs.

L'enclos extérieur des tapirs doit être d'au moins 60m² par individu. Il doit être de terre ou d'herbe, le béton est déconseillé. Il est nécessaire de fournir un abri dans l'enclos afin de protéger les animaux des intempéries et de leur fournir de l'ombre, essentiel pour ces animaux vivants en milieu forestier.  

La présence d'eau étant primordiale pour les tapirs, l'enclos doit contenir un bassin d'une profondeur maximale d'1m80 avec une pente douce pour faciliter l'entrée et la sortie du bassin. Faisant leur besoin dans l'eau l'absence d'un bassin peut entrainer des troubles du transit chez certains individus. 

Pour la sécurité des tapirs, la clôture de l'enclos doit être d'au moins 1m80 de haut et d'un matériel suffisamment solide, bien que les tapirs ne savent pas sauter, il sont capables d'escalader un mur d'au moins un mètre et ont beaucoup de force. 

Pour le confort et la sécurité des animaux, des bâtiments adaptés leur sont proposés.

Ces bâtiments doivent comprendre un box par animal d'au moins 18 m². Ces boxs doivent communiquer via des portes coulissantes afin de faciliter l'isolement d'un individu en cas de naissances ou de soins médicaux. Pour ce qui est du sol du bâtiment, il est déconseillé d'utiliser de la paille ou de la sciure, car très poussiéreuses, cela peut causer des problèmes respiratoires ainsi que des inflammations buccales si ingérées. Il est préférable de choisir des tapis en caoutchouc, confortable pour les animaux et facile a nettoyer ou du mulch de bois. 

Comme pour l'enclos extérieur un bassin est nécessaire dans le bâtiment. 

Tolérant à la chaleur, les tapirs peuvent supporter des températures extérieures supérieur a 35 C°. Plus sensible au froid les adultes tolèrent des températures inferieures a 0 C° si le temps est sec. En dessous de ca il est déconseillé de sortir les tapirs trop longtemps dehors et ils doivent avoir accès au bâtiment qui doit être chauffé entre 18 et 29 C°.

Voici quelques exemples d'enclos et de bâtiments pour tapirs en parc zoologique : 

Reproduction

Les tapirs sont des animaux solitaires. Males et femelles se rencontrent uniquement pour la reproduction. La femelle qui met bas généralement a un bébé unique ,s'occupera seule de l'élevage de sa progéniture. En captivité, cette séparation du couple ne pouvant pas se faire, la reproduction des tapirs demande une gestion particulière.  

Le mise en contact entre deux tapirs doit se faire progressivement et être surveiller de près. Bien que ces animaux soient plutôt paisibles, il y a un risque d'agression lors de la première rencontre se traduisant par des poursuites et des gémissements, notamment s'il s'agit d'un male et d'une femelle. Pour éviter cela la première phase de la mise en contact doit être uniquement visuelle, les animaux doivent se voir et se sentir mais toujours derrière une barrière. Après que les deux individus ait pris connaissance de leur nouvel environnement et suite à une période d'adaptation les deux tapirs peuvent être mis ensemble, dans un enclos suffisamment grand pour pouvoir fuir si nécessaire. Il est préférable de pouvoir séparer rapidement les individus au besoin. En fonction du caractère de certains individus, plusieurs tentatives de mise en contact peuvent être réaliser, de plus en plus longue avant de laisser définitivement les tapirs ensemble. 

Les tapirs peuvent se reproduire tout au long de l'année, il n'y a pas de période précise. Les femelles gestantes doivent être séparées des males avant la naissance et ce jusqu'à ce que le jeune ait trois ou quatre mois. La gestation d'une femelle tapir dure 13 mois. Quelques semaines avant le terme celle-ci montrera des signes qui permettront d'anticiper la date de la mise bas : mamelles gonflées et vulve visible. Certaines précautions doivent être prises pour que l'expulsion rapide du petit se déroule dans les meilleurs conditions possible. Un substrat mou tel que des tapis en caoutchouc ou de la paille doit être installé. Le bâtiment doit être suffisamment chaud et le bassin vider pour éviter tout risque d'hypothermie ou de noyade. La première tétée se fait dans les 5 heures après la naissance. Au bout de deux semaines le bébé peut commencer a s'alimenter de nourriture solide ( morceaux de légumes, feuilles ). 

Les males tapirs chassent généralement les jeunes males vers l'âge d'un an, un an et demi ou les jeunes femelles en chaleur . Il est alors préférable de séparer les jeunes avant l'âge d'un an pour éviter tout agressions ou accouplements non désirés. Ainsi une fois suffisamment grand et sevré certains jeunes peuvent être amenés a être transférés dans un autre parc zoologiques. 

Soins médicaux

En parc zoologique des examens de santé doivent être réalisé régulièrement sur leurs pensionnaires. Les tapirs ont une sensibilité particulière au toucher. En effet en touchant ou frottant certaines zones de leur corps, ils peuvent se coucher volontairement. Ainsi le soigneur animalier et/ou vétérinaire peut en profiter pour vérifier plusieurs points : l'état de la peau, des onglons, des oreilles, de la trompe et des dents. Une prise de sang ou injection peut également être réalisé au besoin

Cette désensibilisation au touché de toutes les parties du corps de l'animal se nomme de l'entrainement médical. Ce processus vise a faciliter les soins en évitant une anesthésie et a améliorer le bien-être de l'animal. Un autre examen peut être faciliter avec les tapirs il s'agit de la pesée, en habituant l'individu a monter volontairement sur la balance. 

Bien que les tapir soit des animaux paisibles, ils peuvent se montrer imprévisibles. Leur morsures sérieuses peuvent entrainer la perte de doigts. Il faut alors toujours rester attentif au contact de cette espèce.